Objectif Mur d’Uchon !!!



En début d’année 2012, un pote me fit une proposition un peu folle… Ca te dit une virée en Bourgogne ? Un pote organise un rallye avec pour objectif de passer le Mur d’Uchon… (et non le mur du son…) Une grande côte avec des passages à 18%, rien que ça…

Pari relevé, j’irais défendre les couleurs du Lion, au milieu de fans de Tobec (cela faisait deux objectifs au final…).

 

Uchon, Perle du Morvan.
Uchon, Perle du Morvan.

Bref, pour cela j’avais besoin d’un moteur fiable et performant. J’avais acheté quelques temps auparavant, un ensemble cylindre piston type origine (3 transferts), avec un ailettage équivalent aux culasses type TSA/TSE/TSM/TLX/Scooper. Ainsi qu’un allumage électronique Motoplat spécial cône rupteurs, parfait pour monter sur le vilebrequin Giraudo sorti d’un vieux stock. Il ne restait plus qu’à monter tout ça.

Le montage ne pausa pas de problème, seul bémol, la fonderie du haut-moteur n’était pas très propre. Deux trois petits coups de Dremel plus tard, le résultat était déjà plus satisfaisant.

J’en profitais au passage pour modifier légèrement les diagrammes du cylindre, pour les relever au niveau des cylindres d’origine Peugeot récents.

Une fois le tout monté, les premiers essais étaient peu concluants. Le carbu de 15 SHA et la boîte à clapets Malossi « gavaient » un peu trop le moteur ; le 14 SHA également.

Le meilleur compromis fut trouvé avec un 12-14 SHA, en remplaçant la BAC par une pipe Malossi accompagnée de clapets à double lamelles carbone (Malossi là encore :).

 

 

Il s’agissait ensuite de trouver le pot adéquat.

Encore ? me direz-vous… Et oui, le pot Malossi Anaconda ne pouvait pas s’adapter, la sortie d’échappement du cylindre étant uniquement équipée d’une attache à bride, et sans le filetage pour les pots à écrous.

J’avais entre temps réservé le pot Polini à mon 104, du coup je n’avais d’autre solution que d’adapter l’Anaconda ou d’en trouver un autre… Coup de chance, lors d’une bourse, je trouvais un pot SIM Turbo, dont la ressemblance avec les pot Polini Custom était flagrante…

Equipé d’une attache à bride, il prit rapidement place sur le TSM. Mais là encore, tout n’était pas parfait… A haut régime, il venait toucher mon plateau. Seule solution trouvée, utiliser une courroie un peu plus longue, qui en plus me permettait d’éviter que ma BAC Malossi touche au bras oscilliant… (je ne mettais pas encore décidé à installer la pipe Malossi). Une fois ces problèmes réglés, le fonctionnement de ce pot ne me convenait pas, ses caractéristiques ne convenaient pas à mon moteur (j’avais même tenté de remplacer la cartouche à chicanes par un modèle à absorption, mais la différence était minime).

Bref, je tournais en rond, et la date fatidique du départ approchait !!!

 

 

Je savais qu’il existait un adaptateur de pot à écrou sur cylindre à bride, mais le magasin où je me fourni pour pas mal de pièces devait le commander. Le délai étant long, j’eu alors l’idée d’en fabriquer un à partir d’un vieux cylindre adaptable comportant les deux types d’attache.

Quelques coups de scie, et de limes plus tard l’adaptateur était prêt (il fallut couper la sortie d’échappement du cylindre à la scie à métaux,, limer l’ensemble pour qu’il soit propre, reprendre le filetage, etc…). Il fallait à présent, compenser le fait que le pot s’éloignait du moteur et qu’il n’était plus possible de l’attacher au silent bloc de pot devenu trop court… Heureusement, en plus des silent bloc en alu (Malossi ou Polini), j’avais dans mon stock un modèle en fer. Coupé au bon endroit, et soudé avec une attache de pot boudin Peugeot, je pu faire un silent bloc rallongé aux bonnes côtes, et fixer ce pot comme il le fallait. J’y avais tout de même passé 6 heures…

 

 

Ca y est, tout était en place. Il me restait peu de temps avant le départ, et donc peut de temps pour fiabiliser la machine (et oui, on croit penser à tout, mais il y a toujours quelque chose qui cloche sur les premiers kilomètres…) Le beau temps étant arrivé, j’en profitais pour aller tester la machine dans les petites routes du Vignoble avec mon pote Pierrot. Je réussi à faire notre virée de 60 kms, mais avec un souci d’axe moteur ; de grosses vibrations se firent sentir dans une descente, et je du m’arrêter chez des amis pour régler le problème (axe mal serré à cause d’une rondelle inadéquate, et un jeu trop important au niveau de la fixation du moteur)

Le lendemain, je décidais de changer l’ensemble : axe moteur + entretoise+ rondelles de calage, j’ai vu trop de cadres abîmés à cause de pièces en mauvais état ; le jeu et les vibrations faisant parfois des désastres…(les cadres de TSM se faisant rares, autant éviter de les abîmer).

Pendant ce temps, mon pote voulu améliorer les réglages de carburation de sa D52, et on ne sait trop pourquoi, le moteur de cette dernière se lança en auto-allumage… Le haut-moteur n’avait pas souffert, mais les spy n’avaient pas aimé le voyage… N’ayant plus le temps de réparer sa machine, il partit le cœur meurtri, avec la « Caca boîte de son gamin » (bon, au moins il n’eut pas de mal à « grimper » le mur d’Uchon…

 

 

Pour ma part, l’avant vieille du départ, je refis une petite ballade pour m’assurer que tout allait bien. Au retour j’aperçu une fuite au niveau du décompresseur (l’avantage d’avoir des pièces sablées, on voit tout de suite les fuites…), je pu régler rapidement le problème (je surveillerai lors du rallye qu’il n’y avait pas de soucis), et ma machine était prête. Non pas réglée aux petits oignons, mais fonctionnelle.

Ma machine fut fiable durant les 200 kms du rallye, il fallut juste resserrer le pot au bout d’un moment (le joint de cuivre commençait à se tasser), et j’avoue qu’elle eut du mal à passer le mur d’Uchon. La transmission (un peu trop longue en 11*50), les réglages vario (contre-poids un peu trop lourds) et des diagrammes trop élevés ont fait que je dû pédaler comme un forcené pour réussir à passer cette fameuse côte…

En dehors de cet épisode, la mob faisait preuve de bonnes performances, mais j’avais atteint les limites de la partie cycle et des freins (il ne faut pas oublier que l’ensemble était prévu pour une vitesse de 45 km/h…) Etant habitué aux arrières rabaissés, j’eu également du mal à me faire à la position de pilotage (le terme est un peu flatteur, mais 2/3 témoins vous dirons que j’ai réussi à éviter un tout droit dans le fossé, on ne sait pas trop comment… Chance ou habilité ? (je dirais un peu des deux ;) ).

 

Plus de détails sur cette ballade, dans le post de Charly sur bibliotobec.org .

 

Au retour de ce rallye, je n’eu pas trop l’occasion d’utiliser le TSM, j’avais envie m’occuper de mes autres machines (il faut savoir varier les plaisirs). Ayant besoin de me rendre en Vendée, je décidais cependant d’utiliser le TSM, et après une virée de 86 kms le constat fut le suivant : mon adaptation du pot Malossi n’était pas parfaite. En fait mon joint en cuivre n’étant pas assez tassé lorsque l’écrou du pot était serré à fond, il finit par se désagréger, et la collerette de pot par la même occasion…

 

Entre temps, j'avais pu récupérer un adaptateur de pot écrou/bride fabriqué à l'époque par Malossi. Le plan de joint côté bride était légèrement incliné par rapport à celui que j'avais fabriqué, ce qui permettait de fixer le pot sans forcer. Après avoir réparé la colerette du pot, et changé la laine de roche, le pot faisait beaucoup plus de bruit qu'avant... Au final, et après plusieurs tentatives de réduction du bruit, je decidais donc de remettre la mob en Full Stock avec le pot Lafranconi et le moteur d'origine (qui me permettrait de faire fonctionner les clignotants). A suivre dans la sous-rubrique attitrée.